Pétition, grève, fermetures… comment les pharmaciens entendent-ils protester durant les prochaines semaines ?
Les semaines à venir seront particulièrement mouvementées pour les pharmaciens, qui entendent mener plusieurs actions. Pourquoi, comment et quand exactement ?
La colère grimpe chez les pharmaciens. Leur protestation doit se manifester de trois façons distinctes durant les prochaines semaines, comme l’a indiqué l’USPO, l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine.
Une contestation en plusieurs formes
Si le point d’orgue de cette mobilisation sera le 30 mai, l’USPO parle de "deux étapes préliminaires indispensables". Et la première a déjà commencé depuis le 18 avril, pour une "sensibilisation de nos interlocuteurs, patients et élus". Cette partie comprend une pétition qui doit être signée par les patients, et d’une lettre à envoyer aux élus.
Ensuite, du 18 au 20 mai 2024, le mouvement doit grimper en intensité avec un appel à la grève des gardes. Autrement dit, durant le week-end de Pentecôte.
Enfin, troisième et dernier acte, avant le passage au mois de juin 2024 : "L’USPO appelle donc officiellement à une journée de mobilisation et à la fermeture de toutes les officines le jeudi 30 mai prochain, et déposera un préavis de grève en conséquence".
Pourquoi cet appel a-t-il été lancé ?
En marge de cette communication, l’USPO a justifié ce mouvement par le fait que "les menaces de dérégulation se concrétisent, les difficultés économiques s’intensifient, les pénuries de médicaments ne s’améliorent pas, voire se détériorent".
L’Union tient à se battre "pour une réforme économique ambitieuse pour toutes les pharmacies", pour "maintenir un accès aux soins sécurisé et de qualité pour tous les patients", et enfin pour "mettre fin aux pénuries de médicaments".
Que dit la FSPF ?
Dans sa communication, l’USPO précise que "certains syndicats départementaux ou régionaux FSPF et USPO, au premier rang desquels PACA, Corse et Occitanie, ont déjà décidé de s’unir et de se mobiliser conjointement", et "invite l’ensemble des syndicats départementaux ou régionaux à rejoindre ce mouvement". Que dit cette même FSPF, la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France ?
Philippe Besset, président de ce syndicat majoritaire des pharmaciens d’officine, s’est exprimé sur le site du Pharmacien de France. "La plénière des négociations avec l’Assurance maladie se tient le 14 mai, le conseil d’administration se réunit le 15 mai", a-t-il rappelé. "Le but, c’est donc la réussite des négociations conventionnelles. Mais si jamais elles n’ont pas abouti le 14 mai, il faudra passer à l’étape du bras de fer."
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