Alexandre Campion : "Les deux pans de mon histoire, Montmartre et l’Aveyron"

Abonnés
  • "Le rôle du notaire, dit Alexandre Campion, c’est d’être un effaceur de risques".
    "Le rôle du notaire, dit Alexandre Campion, c’est d’être un effaceur de risques". Emmanuel Pons
Publié le
A Paris, Emmanuel Pons

S’il a grandi dans le célèbre quartier parisien de Montmartre, c’est en Aveyron (et dans le cantal) qu’Alexandre Campion trouve ses origines, du côté de Mur-de-Barrez où toute la famille aime se retrouver.

Col roulé et jean, Alexandre Campion arrive au guidon de son scooter électrique. Assurément, le Nord-Aveyronnais affiche une image moderne du notaire. On est loin du vieux monsieur dans son complet veston, bretelles et nœud papillon portant de fines lunettes rondes cerclées de métal. C’est pourtant grâce à un notaire "à l’ancienne" que le trentenaire a embrassé cette profession, Rémi Coperchot, "un ami de ma mère".

Cette maman, Ghislaine, née Dangles, originaire de Mur-de-Barrez, qui a épousé le Cantalou Thierry Campion, à la tête de la brasserie haut de gamme La Mascotte, rue des Abbesses, à Montmartre. Une affaire de famille puisque ses grands-parents tenaient l’établissement depuis les années 1960 avant que leur fils leur succède, trente ans plus tard.

Et c’est donc à Montmartre qu’Alexandre Campion, né en 1987, grandit, au cœur de ce pittoresque quartier dont l’ambiance rappelle celle d’un village.

"Rémi Coperchot, mon mentor"

"Si j’ai toujours su ce que je ne voulais pas faire, je n’ai pas toujours su ce que je voulais faire", avoue-t-il. Bac ES en poche, il se dirige vers des études de droit à Paris-Assas. Une filière qui, finalement, le séduit puisqu’il poursuit en master 2 droit immobilier à Montpellier avant de revenir en région parisienne pour se spécialiser en droit notarial, à la fac de Sceaux. "J’aimais beaucoup le droit de la famille", explique le juriste qui entre ensuite à l’institut national des formations notariales de Paris où il prépare son diplôme supérieur, en alternance. Deux années durant lesquelles il fait ce fameux stage, qui l’a marqué, auprès de maître Corpechot, rue Saint-Lazare. Une étude où il finit par être embauché, avant de s’associer (1), en 2018, à seulement trente et un ans. "Ça a été une vraie collaboration qui a dépassé le simple salariat, note Alexandre Campion. Il a été mon mentor, un transmetteur."

S’il est toujours installé en famille à Montmartre, avec sa femme Marie, en passe de décrocher son diplôme d’éducatrice de jeunes enfants, et leurs deux filles, Irène – "le prénom de mon arrière-grand-mère maternelle" – et Joséphine – "en hommage à l’un de mes aïeuls nommé Joseph" – âgées respectivement de 8 ans et 4 ans, c’est en Aveyron que tous se réunissent, l’été, dans la maison de Mur-de-Barrez.

Un grand bol d’air et de nature pour les enfants.

"Elles sont toujours contentes de retrouver les cousins. Et elles vont voir les animaux chez le fermier à côté de la maison", se réjouit leur père.

Ce département auquel Alexandre Campion reste très attaché.

J’ai deux amours, pourrait-il dire (ou chanter à l’instar de Joséphine Baker) : Montmartre et l’Aveyron, précisément Mur-de-Barrez. La ville et la campagne. Deux villages, deux ambiances.

(1) L’étude porte aujourd’hui le nom de Dessertenne-Brossard, Bourdeau, Campion, notaires associés
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?