Sport de haut niveau, travail, politique, la Marcillacoise Julie Pharamond, femme tout terrain

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  • Comme quand elle portait, brillamment, le kimono de championne de judo, Julie Pharamond aime le contact, sur le terrain. La Marcillacoise de 38 ans en a fait son credo d’élue à la Ville de Toulouse.
    Comme quand elle portait, brillamment, le kimono de championne de judo, Julie Pharamond aime le contact, sur le terrain. La Marcillacoise de 38 ans en a fait son credo d’élue à la Ville de Toulouse. L'Aveyronnais - Rui Dos Santos
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A Toulouse, Rui Dos Santos

Cette ancienne championne de judo, née en 1985, originaire de Marcillac, responsable des ressources humaines du Greta dans la Ville rose, est élue à la Ville de Toulouse, en charge des relations avec les clubs sportifs amateurs et de l’handisport.

Elle ne fait certes pas partie de la liste des porteurs officiels mais une chose est sûre pourtant : elle a la flamme ! Elle brûle même carrément en elle, du 1er janvier au 31 décembre. Et pas uniquement parce qu’elle a vu le jour dans les années 80… Se qualifiant volontiers, mais sans fanfaronner, de "courageuse et aimant relever les défis", Julie Pharamond l’a toujours prouvé et continue d’ailleurs de le faire au quotidien.

Sur les tatamis, avec une belle carrière dans son kimono de judo, au cours de son parcours professionnel, comme enseignante d’économie et gestion en lycée ou responsable des ressources humaines du Greta Toulouse centre, ou bien en politique, avec la confiance de Jean-Luc Moudenc, premier magistrat de la Ville rose, figurant en 10e position sur sa liste aux municipales de 2020.

Née en 1985 à Valence, dans la Drôme, où ses parents, originaires d’Aubin et de Decazeville, travaillaient, elle est rentrée très jeune au pays et a grandi à Marcillac. Après un début de scolarité classique dans le Vallon (primaire et collège Saint-Joseph) et avoir goûté aussi à la gymnastique (un clin d’œil à son grand-père paternel, licencié à L’Alerte de Decazeville), elle a choisi, à l’âge de 15 ans, la voie d’un sport-études en judo, avec, tour à tour, le pôle espoir à Limoges, le pôle France à Bordeaux et le centre national à Poitiers.

Elle a mis un premier orteil sur les tatamis l’année de ses quatre bougies, à Marcillac, avec Alain Deltour, avant d’intégrer les cours de Raymond Saqué à Rodez. Elle n’a pas oublié : "Il était très exigeant, avait toujours le mot précis, pour votre bien, le sens du détail et savait presque à l’avance le résultat que vous étiez capable d’obtenir". Et de poursuivre sur cette période et sur ces deux entraîneurs qui ont compté : "Alain Deltour m’a fait aimer le judo, Raymond Saqué m’a, lui, donné goût à la compétition !".

"Un sportif, ça agit… Ça ne râle pas !"

Malgré une blessure à l’Insep, son curriculum vitae sportif est riche avec, comme ligne majeure, une troisième place, en 57 kg, au championnat de France juniors, en 2004. Elle a également pris part au tournoi international de Lyon, avec un rapide crochet par le club de Figeac. Malgré sa passion pour le sport, elle n’a pas voulu en faire son métier. Son bac en poche, elle a donc fait une croix sur Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives).

Julie Pharamond a opté pour un DUT en carrières juridiques à Narbonne, avant de rejoindre ensuite Toulouse pour un master en droit public. Elle connaissait bien la Ville rose avec des stages de judo, dès l’âge de 12 ans, à la Maison des arts martiaux aux Argoulets. Pendant son cursus universitaire, la jeune femme hésitait entre "devenir avocate ou travailler dans les collectivités". Finalement, elle s’est tournée vers un CQP (certificat de qualification professionnelle), "C’était un bon compromis", pour devenir… professeur d’économie et gestion.

"Un sportif, ça agit… ça ne râle pas !", lance-t-elle. Elle en a fait d’ailleurs son leitmotiv. Avant d’ajouter : "La vie est une histoire de rencontres". Elle a enseigné en lycée, dans l’académie de Bordeaux (Fumel, Marmande, Agen), avant de remonter la Garonne pour revêtir, depuis janvier, la tenue de responsable des ressources humaines du Greta Toulouse centre.

En 10e position aux municipales sur la liste de Jean-Luc Moudenc

"Pendant ces onze années de fidélité à l’éducation nationale, j’ai développé des compétences en pédagogie, en méthodologie et en communication, se réjouit l’intéressée. J’ai transmis à mes élèves des connaissances et des savoir-faire, tout en apprenant d’eux et en m’adaptant à leurs besoins et à leurs attentes".

Sensible à diverses expériences, Julie Pharamond a donc dit "Oui" quand Jean-Luc Moudenc l’a sollicitée, en 2020, pour figurer sur sa liste aux municipales dans la Ville rose. La Marcillacoise apparaissait en 10e position. Elle est conseillère municipale déléguée en charge des relations avec les clubs sportifs amateurs, des compétitions sportives et de l’handisport, et membre du bureau de Toulouse Métropole, présidente de la commission sports et bases de loisirs. "Mon profil a plu", se contente-t-elle de souligner, les pommettes un peu rougies.

Malgré cet emploi du temps bien rempli (la future quadra entraîne aussi les 4-5 ans du club Croix de Pierre judo !), elle n’a pas coupé les ponts avec l’Aveyron : "Je viens, en effet, me ressourcer durant les vacances. J’aime, notamment, le côté nature du Vallon. Je suis certes devenue une urbaine mais j’ai besoin de mes plages de repos". "Très curieuse" et appréciant "d’ouvrir des horizons", elle apprécie faire du sport, l’équitation par exemple, et pratique également le chant…

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