Marchés de l'Aveyron : "Nous allons être vigilants sur les faux producteurs", alerte l’association des commerçants non-sédentaires

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  • Le marché de Villefranche-de-Rouergue attire toujours autant de monde.
    Le marché de Villefranche-de-Rouergue attire toujours autant de monde. Archives - La Dépêche du Midi
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Recueilli par Benoît Donnadieu

L’association des commerçants non-sédentaires de l’Aveyron, du Tarn et du Lot a tenu son assemblée générale, à Villefranche-de-Rouergue, et a tiré un bilan positif de l’activité. Le point avec la présidente Cindy Lopes.

Quelle est la situation concernant les marchés de l’Aveyron ?

Les marchés se portent plutôt bien. Nous avons eu une bonne reprise depuis le Covid-19. Nous reconstruisons tout doucement, en travaillant avec les mairies pour que les marchés reprennent toutes leurs splendeurs.

Combien le département compte-t-il de marchés ?

Il y a 43 marchés en Aveyron, sans compter les marchés saisonniers. Dans le département, il y a une vraie culture des marchés. C’est très important pour les gens, comme à Decazeville et le bassin minier, aussi à Rodez et à Villefranche. Toutes les villes sont très engagées pour leur marché.

Ressentez-vous une concurrence avec les zones commerciales ?

Nous mobilisons les commerçants et les municipalités sur l’importance de nos marchés. Nous ne sommes pas vraiment en concurrence avec les zones commerciales car ce n’est pas la même forme de distribution. Sur les marchés, les gens trouveront toujours les produits qu’il n’y a pas dans les grandes surfaces. On sent cette forte demande, encore plus depuis le Covid-19.

Vous dites faire face à une hausse des commerçants non-producteurs. Qu’en est-il exactement ?

Notre volonté est d’être encore plus vigilant sur les commerçants qui se font passer pour producteurs, mais qui ne le sont pas. C’est notre grande bataille. Nous sommes beaucoup touchés par ce phénomène. Nous allons faire identifier ces gens-là pour que ces pratiques cessent, car c’est de la concurrence déloyale.

Par exemple, quelqu’un qui se dit producteur de fraises ou d’asperges, mais en fait est juste un revendeur. Il n’a pas d’affiliation avec la Chambre d’agriculture ni d’attestation parcellaire. C’est tromper le client. Les places sont ouvertes à tout le monde dès l’instant qu’ils ont les papiers autorisant l’exercice sur le domaine public. En revanche, nous allons contrôler les revendeurs.

Avec les prochaines élections européennes, le 9 juin, allez-vous être vigilants sur la problématique des tracts sur le marché ?

Nous demandons aux militants de présenter leur autorisation pour venir sur le marché pour tracter. Dès l’instant où ils sont dans les périmètres du marché, nous leur demandons de s’installer juste en périphérie, et ne pas venir distribuer des tracts sur les marchés.

L’été arrive et les marchés vont se multiplier. Un temps fort pour votre association ?

Tous nos producteurs reviennent et nous sommes contents de voir nos produits de saison sur les étals. C’est ce qui fait la beauté de nos marchés, avec leurs couleurs et permet de faire vivre et dynamiser notre territoire.

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